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José Boneta, né à Saragosse en 1638, prébendier de la cathédrale de la même ville, est mort en 1714.
L'ouvrage intitulé Gracias de la Gracia. Saladas agudezas de los santos. Insinuación de algunas virtudes est publié pour la première fois en 1706 à Zaragoza, chez Tomas Martinez ([24], 412, [4] p., in-8°). L'histoire éditoriale de cet ouvrage reste à faire, mais il est sûr qu'il connut un succès considérable, car l'on compte près d'une vingtaine d'éditions postérieures (Madrid, Plamplona, Barcelona...) qui s'échelonnent de 1714 (?) à 1787.
La présente reproduction est issue d'une édition tardive, non datée, publiée à Barcelona par María Ángela Martí, peut-être en 1767. Elle reprend fidèlement le texte d'une "seconde impression" corrigée et augmentée ("avec les corrections ajoutées de Miguel de Elizondo") réalisée à Pamplona par Alfonso Burguete en 1719, (32 + 397 p. + 2., in-8°).
Pour plus d'information, se référer à la Bibliografía de la literatura hispánica de José Simón Díaz, VI, numéro 4846, ainsi qu'à la Bibliografia de autores españoles del siglo XVIII, de Francisco Aguilar Piñal.
"Je te présente en même temps le livre intitulé Cris de l'Enfer [afin de réveiller le monde], et celui qui a pour titre Grâces de la grâce ['Traits d'esprit de la part de ceux qui sont en état de grâce', c'est à dire les saints] : Post lacrymationem et fletum, exaltationem infundis". Ce propos, situé à l'ouverture du prologue, est une définition claire de l'intention de son auteur : après avoir pratiqué, dans un volume de 1705, la "pédagogie de la peur", il souhaite offrir de façon complémentaire une œuvre "dans le but essentiel de divertir sans danger toute personne spirituelle", afin qu'elle puisse "quoique prude, se récréer avec plaisir et sans danger".
Ce rôle, assure l'auteur, ni les livres d'histoire, ni les œuvres théâtrales ou romanesques (ces dernières servant "à pervertir plus qu'à divertir"), ni les recueils d'apophtegmes ne peuvent le remplir. C'est ainsi que, s'appuyant sur la notion aristotélicienne et thomiste d'eutrapélie (ou "honnête récréation"), il propose un instrument pour lutter contre la tristesse et la mélancolie, dont il dénonce les méfaits avec force citations bibliques, pour conclure finalement : "Tristes soient les hypocrites, dont la bonté n'est que feinte, mais non les véritables saints"
Il précise que son livre sera utile aux laïcs, qui, ainsi, éviteront de lire les recueils de théâtre entachés par le pêché et trouveront dans cette "anthologie" bien des "traits", si ingénieux , qu'ils surpassent ceux des poètes les plus festifs "en perspicacité, vivacité et subtilité". Reste que le livre s'adresse avant tout aux religieux : aux moines ou aux sœurs lors des moments de distraction ; aux communautés religieuses réunies dans le réfectoire ; aux prédicateurs qui, sans perdre de temps ni fournir de travail pour rechercher des textes originaux, trouveront dans ce volume, pour leurs sermons sur les saints, les versions abrégées de leurs vies.
Notre aimable compilateur de saintes "saillies", en effet, prend soin pour chacun des saints, et afin que l'on n'en retienne pas seulement les traits d'esprit, d'ajouter un résumé - ou Insinuación - de ses principales vertus, en guise de "gourmandise qui aiguise et ouvre l'appétit" du curieux lecteur, incité de la sorte à rechercher par la suite les "vies" développées par les hagiographes professionnels.
C'est en tout cas avec une grande fierté que l'auteur souligne le travail accompli pour l'élaboration de ce "Reader's Digest" du début du XVIIIe siècle : "...tu prendras conscience - dit-il au lecteur - de la sueur que m'auront coûtée ces réductions d'histoires écrites in folio et désormais distillées pour toi in octavo", et où n'a été retenu "que ce qui fait l'esprit et la singularité de chacun des saints, en sorte que tu disposes en quelques lignes de toute le fatras développé ailleurs en force pages"
Il ne reste plus qu'à lister les noms des saints qui ont mérité d'entrer dans ce souriant florilège, dont la tonalité nous éloigne, à l'aube du XVIIIe siècle, de la vision si souvent apocalyptique qui avait inspiré la majeure partie des traités et des sermons baroques de la seconde moité du XVIIe siècle. Cette liste est issue de la "Tabla final", où sont répertoriés les titres des Insinuaciones et des Gracias des personnages suivants :
Mais la fin de l'ouvrage (p. 387-414) présente également, sans plus aucune Insinuación, une seconde série de Gracias ("Traits divers de divers serviteurs de Dieu"), avec l'ajout du commentaire suivant : le but de l'ouvrage serait, à cet endroit, de "récréer plus que d'instruire, ou plus précisément d'instruire en récréant et, de la sorte d'instiller des vertus". Serait-ce l'œuvre du continuateur mentionné dans l'édition de 1719 ?
Les personnages évoqués sont successivement :
Marc Vitse, Professeur Émérite de l'Université de Toulouse-Le Mirail.
José BONETA, nacido en Zaragoza en 1638, racionero de la catedral de Zaragoza, muerto en 1714.
Publica en 1706 el libro titulado Gracias de la Gracia. Saladas agudezas de los Santos. Insinuación de algunas de sus virtudes, Zaragoza, Tomás Martínez, [24], 412, [4] p., 8°. La historia editorial de esta obra queda por escribir. Lo cierto es conoció un gran éxito a lo largo del siglo XVIII, pues se conocen más de una docena de ediciones hechas en Madrid, Pamplona y Barcelona entre 1714 ( ?) y 1787.
La edición reproducida en este CDRom es una edición tardía (Barcelona, María Ángela Martí, 2 hs. + 414 p. + 1 h., 8°), fechada por Palau en 1790, pero probablemente de 1767, con portada pero sin preliminares. Sigue fielmente el texto de una "segunda impresión" corregida y aumentada ("con las enmiendas aditadas de Miguel de Elizondo"), de Pamplona, Alfonso Burguete, 1719, 15 hs + 397 p. + 1 h., 8°, a cuya paginación remite en dos referencias interiores del Prólogo.
Para más datos, ver la Bibliografía de la literatura hispánica de José Simón Díaz, VI, número 4846, y la Bibliografía de autores españoles del siglo XVIII, de Francisco Aguilar Piñal.
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"A un mismo tiempo te sirvo con el libro de Gritos del Infierno [para despertar el Mundo] y con este de Gracias de la Gracia: Post lacrymationem et fletum, exaltationem infundis". Clara definición, esta primera frase del Prólogo, de la intención de su autor: después de practicar la "pedagogía del miedo" en un primer volumen publicado en 1705, quiere, complementariamente, ofrecer una obra con "el importante fin de divertirse sin peligro un persona espiritual", para "poderse recrear una persona timorata con gusto y sin peligro".
Papel que no pueden desempeñar, nos dice, ni los libros de historia, ni las comedias y las novelas (que "más son para pervertirse que para divertirse"), ni los libros de apotegmas, etc. De ahí que, apoyándose en la tópica noción aristotélico-tomista de la eutrapelia (u "honesta recreación"), proponga un instrumento para luchar contra la tristeza y melancolía, cuyos males denuncia con hartas citas bíblicas, concluyendo: "Anden tristes los hipócritas, cuya bondad es fingida; pero no los de verdadera santidad".
Será mi libro útil, precisa, incluso a los profanos, que así evitarán leer las pecaminosas partes de comedias y encontrarán en esta "antología" no pocas gracias tan agudas que excedan "en los fondos de ingeniosidad perspicaz, viva y salada a las de los poetas más festivos". Pero más que todo, "importará este libro a los espirituales": a monjes y monjas en sus momentos de espaciamiento; a comunidades religiosas en el refectorio; a predicadores en sus sermones de santos, para los que hallarán en dicho volumen, "sin el coste de tiempo y trabajo" de verlas en sus historias originales, versiones abreviadas de sus vidas.
Porque nuestro amable recolector de santas gracias decide al fin , "por no dar a conocer a un santo no más que por sus donaires", añadir para cada uno un resumen —una "Insinuación"— de sus principales virtudes, a modo de "golosina que pique y abra el apetito a [la] curiosidad" del lector, incitado a buscar después "sus vidas en los que las tratan ex professo".
No poco orgullo muestra el buen Boneta al subrayar el trabajo de este Reader’s digest de principios del siglo XVIII: "… averiguarás —le dice al lector— el sudor que me habrá costado el leer historias en folio para dártelas destiladas en octavo", seleccionando "no más que lo gustoso y singular de cada uno, gozando en pocas líneas todo lo grande que se ve pródigamente explayado en muchas hojas".
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Queda por indicar qué santos y venerables merecieron entrar en este risueño florilegio, cuya tonalidad nos aleja, en estos albores de la centuria dieciochesca, de la tan a menudo apocalíptica visión religiosa que inspiraba la mayoría de los tratados y oratoria sagrada barrocos de la segunda mitad del XVII. Los recopila un detallada "Tabla final", que lista los títulos de las Insinuaciones de las virtudes y de las Gracias de los personajes siguientes:
Venerable fray Francisco del Niño Jesús, carmelita descalzo (fol. 1)
San Pedro de Alcántara (fol. 13)
Venerable María de Rozas (fol. 24)
San Bernardo (fol. 35)
San Vicente Ferrer (fol. 45, seguido de una "Advertencia a los predicadores", fol. 58)
San Felipe Neri (fol. 70)
Venerable Teresita de Jesús ("que murió a los cinco años", fol. 98)
Venerable Francisco de Yepes, hermano de San Juan de la Cruz (fol. 114)
Venerable Juan de Jesús San Joaquín, carmelita descalzo (fol. 139)
Santo fray Junípero (fol.174)
San Salvador de Horta, religioso franciscano (fol. 187)
Santo fray Gil, religioso franciscano (fol. 205)
San Francisco de Borja, tercer general de la Compañía de Jesús (fol. 221)
San Juan de Dios (fol. 257)
La seráfica Madre Santa Teresa de Jesús (fol. 279, con apartados especiales para algunos "fragmentos discretos y festivos" de las cartas de la santa, fol. 332).
Al final del libro (fols. 387-414), el autor (¿su continuador?) amontona, ya sin ninguna "Insinuación", "Varias gracias de varios siervos de Dios", arguyendo que se trata de un libro "más para recrear que para instruir o, por mejor decir, para instruir recreando, y me he detenido tanto en insinuar virtudes". Los personajes evocados son, sucesivamente:
Un lego de San Francisco
Un abad cisterciense
San Onofre
Cristo (con Santa Brígida, San Bartolomé y un abad de San Benito)
Un donado cisterciense y el cardenal Enrique de Albano
Eliando, monje, y el obispo gelbacense
El prepósito de Esteynuelda y un compañero mozo
Un papa
Un labrador y un arzobispo de Colonia
El autor de Flores apum con una doncella, con una criada y con un lacayo
San Antonio abad con Paulo el simple y con una mujer
San Epifanio
Otro monje
Filiberto abad
Una monja poseída
Dos monjes muy gordos y el abad Elías
Jacobo de Nisibis y unas mozas lavanderas
Santa María Magdalena de Pazzi
Un monje viejo y San Antonio Abad
Donaires de mártires: Santa Martina, Santa Cristina, San Lorenzo y San Esteban, Santa Águeda, Clemente de Ancira (???)
Francisco Rodríguez, jesuita
San Francisco de Sales
Libanio sofista, amigo de Juliano Apóstata
San Agustín y el seglar curioso
El simple y su mujer
El piloto y su mujer
El lego vascongado
Paulo el simple
El penitente sin comer
El juez y las tres doncellas
El clérigo que cantaba mal
El monje que aborrecía el coro
Otro monje que se quería ir del coro
El fraile mal corista
Un superior también mal corista
El demonio, dos religiosos y un santo varón
El demonio ratón, el fraile menor y San Juan de Dios
El padre Jerónimo López confesando a un sencillo montañés y a otro rústico
El padre Suárez y dos confesores
El padre López y un prebendado
San Ignacio y un doctor que jugaba a los trucos
San Francisco Javier y los pecadores
Miguel de Frías, obispo de Jaca: algunas de sus virtudes y de sus gracias
San Carlos Borromeo
Melchor Núñez, jesuita
El padre Francisco Colm, jesuita
El venerable obispo Juan de Palafox
Marc VITSE, Catedrático emérito de la Universidad de Toulouse-Le Mirail
Boneta, José (1638-1714) |
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Marti Maria Angela libraire imprimeur |
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1726 |
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Barcelona, en la imprenta de Maria Angela Marti viuda |
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Barcelona |
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Espagne |
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[6], 414, [2] p. : ill.gr.s.b. ; in-8 |
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Publié entre 1726 et 1768 d'après les dates d'activité de Maria Angela Marti |
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Religion |
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Reliure de parchemin, 18e siècle |
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Ex-libris ms "A uso de fr. Jose Antonio de Villafranca del Panades (del Penedes ?) Cachet : Bibliothèque des capucins de Toulouse |
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Bibliothèque Couvent des Capucins (Toulouse, Haute-Garonne) |
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Texte numérisé d'après l'ex. Res Cap C 8621 BON (1) de la Bibliothèque universitaire de Toulouse 2, consultable en ligne |