(1762-1842) |
Jean-Dominique Ruffat, né à Toulouse en 1762, est le fils de Barthelemi Ruffat, professeur de droit romain à l’université de Toulouse de 1759 à 1791. Il suit les traces de son père et est reçu à la licence en 1782, puis devient docteur l’année suivante à l’université de Toulouse. Il s’inscrit ensuite au matricule des avocats du parlement. Attiré par l’enseignement, il obtient le droit de faire des répétitions privées à Toulouse. Lors de la Révolution, il se retire dans son domaine familial puis il est arrêté sous la Terreur à la place de son frère soupçonné de fédéralisme. Après Thermidor, il est libéré puis ouvre une maison d’instruction à Toulouse où il enseigne la littérature latine. Dès l’ouverture de l’école de droit à Toulouse en 1805, il obtient la chaire de droit romain, qu’il enseignera jusqu’en 1830, avant de démissionner en raison de son opposition au nouveau pouvoir. Contrairement aux nouveaux usages, il donne ses cours en latin, et affecte des manières surannées. Il a fait éditer ses cours de son vivant. Il a été également mainteneur des Jeux floraux et membre de l’académie des sciences, des inscriptions et des belles-lettres de Toulouse. |
Source : Dictionnaire historique des juristes français (XIIe-XXe siècle). Pub. sous la dir. de P. Arabeyre, J.-L. Halphérin, J. Krynen. Paris, PUF, 2007 |
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